Chez Bouboulette...

Drôle de soirée hier soir... J'aurais dû venir écrire hier soir, encore à chaud, j'avais plein d'émotions qui remontaient, ça bouillonnait, comme à chaque fois que je regarde quelque chose qui a trait à la mort ; ajoutez à cela un coup de fil de maman, et me voilà dans un état second...

J'ai donc bien pleuré, encore, j'aurais été seule, dans la pénombre, je me serais lâchée, mais c'est finalement mieux comme ça. J'ai commencé la soirée envahit par un sentiment de culpabilité profond, celui d'avoir abandonné ma maman, ce qui est naze je pense, mais c'est comme ça. J'étais, comme souvent, partagée entre colère et tristesse, avec cette impression que de toute façon, quoique je fasse, quoique je dise, ça ne change rien au problème, donc j'essaye d'écouter, et de glisser un truc drôle, qui ne la fait pas souvent rire....

Bref, après, je me plonge dans le film de la un... en regardant mon zhom repasser, j'ai décidé que ce film, je le regardais (alors que par exemple, en plus du repassage, j'aurais pû appeler ma sœur, mais chu même pas sûre qu'elle m'aurait parlé...). Donc me voilà à regarder un jeune homme, transformé en légume après un accident de voiture, et qui demande à sa maman de l'euthanasier... Je ne tiens pas à ouvrir un débat pour ou contre, je ne sais même pas où me situer, mais ma sensibilité nouvelle de maman a été touchée, profondément...

Donc me voilà partant me coucher partagée entre mon rôle de fille et de maman ; incapable de relativiser quoique ce soit, et, en écrivant ce matin, je suis contente d'avoir pris quand même un peu de recul... Bref, j'ai fini par me dire qu'on passait notre vie à rendre des comptes, et là tout de suite, je crois que ce qui me ferait plaisir, c'est justement de ne plus avoir à en rendre, et lâcher mes responsabilités, pour voir comment ça fait !