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dimanche 22 octobre 2017

Dimanche 13 août 2o17

 

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Dimanche 13 août 2o17, cétait une journée qui avait drôlement bien commencé : j'allais découvrir l'île de Sein, j'allais voir pour la première fois des dauphins nager en vrai, j'allais regarder mes enfants, mon cousin, mes soeurs, mon oncle et ma tante profiter des 18° de l'eau et de la bouée licorne...

Mais ce dimanche 13 août 2o17, j'ai perdu ma Maman. 

Je trouve cette expression caucasse... je n'ai pas pensé à la chercher. Elle n'est pas réellement perdue. Elle est morte.

Oui, c'était prévisible, ceux qui me connaissent, ceux qui me suivent savaient qu'on s'y attendait. Que presque on l'espérait. Pour mettre fin à une situation difficile à supporter. Pour ne plus avoir à faire avec une maman malade...

Moi qui pensais que cette annonce ne serait suivie que d'une forme de soulagement ; jamais je n'aurais pensé au choc que ça allait représenter, ni à la peine, la douleur, le vide immense qui allaient en découler...

Le coeur de Maman a fini par rendre les armes ce dimanche 13 août vers 17h. Il en aura vu de toutes les couleurs, il en aura supporté des choses... je pense que la tristesse l'a emporté sur tout dans cette histoire.

Organiser ses obsèques va sûrement rester l'une des choses les plus difficiles que nous ayons eu à faire... ou aller la voir... Je ne sais plus.

Maintenant, nous sommes 5 orphelines de mère. Réellement, je veux dire. Les contacts avec elle, étaient pour certaines d'entre nous vraiment compliqués, l'alcool ne rend pas forcément les gens gentils... Evidement, c'est maintenant que j'ai 1000 questions à lui poser, maintenant que les enfants ont envie de la voir...

Maintenant que j'entends quotidiennement sa voix dans ma tête, de belles, de méchantes, de drôles de prases qu'elle disait, avec sa voix si particulière qui faisait peur aux bébés. Maitenant que je la vois refaire ces gestes du quotidien, que je fais moi même, en lui ressemblant tellement si souvent...

Je lui parle régulièrement, dans ma tête ou en vrai... mais j'ai encore du mal à réaliser... Je lui écris aussi, mais je le faisais déjà avant. Mon compte Instagram (@sailorbouboulette) m'aide beaucoup. 

Voilà un peu tout ce que j'arrive à en dire aujourd'hui... Nous sommes dans les joies de la successions... J'ai l'impression que le deuil va être long, peut être parce que c'est le premier, peut être parce que c'était ma Maman... tout simplement.

Le fait d'écrire ce billet 1o semaines après les faits, permet d'avoir du recul... de ne pas être uniquement dans les larmes. 

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lundi 1 mai 2017

La vie, les trous...

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Article écrit un jour, au fond d'un trou...

La vie n'est pas un long fleuve tranquille... Je pense même que ce n'est pas un fleuve tout court, mais un chemin.

Pas un chemin en bon état. Un chemin caillouteux, bosselé, hasardeux et troué.

J'aime l'expression "être au fond du trou" ; je vois la vie comme ça : un chemin avec des tonnes de trous. Alors, quand ça ne va pas, tu n'es pas au fond DU trou, mais au fond D'UN trou.

Et c'est là toute la différence... Parce que des trous, il y en a de toutes les tailles, tu n'es pas obligé de tomber dedans : tu peux sauter par dessus, les contourner. Ils ne sont pas tous aussi profonds, tu peux aussi en ressortir immédiatement ; où y rester longtemps... très longtemps, en fonction de la profondeur, et tu temps que tu mets pour réussir à en sortir et ce n'est pas forcément qu'une question de motivation... Bref.

Chacun son chemin, chacun ses trous, chacun sa manière d'en sortir... Si ça se trouve, certains sont remplis de sables mouvants, et un jour... pouf ! On disparaît !

Aujourd'hui, je suis au fond d'un trou, encore. Peut être que demain, j'en serai sortie... Ou pas. On verra bien.

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mercredi 5 avril 2017

La saison maudite

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J'adore le printemps et le retour des beaux jours, vraiment. Ça sent bon dehors, les gens sont de meilleure humeur et moi aussi ; il fait bon et on profite des températures plus douces pour flâner.

Mais... (et je pense que ce que je vais raconter là risque de parler à pas mal de gens) qui dit réchauffement des températures dit aussi se découvrir... et découvrir son corps. Corps que pour ma part j'ai planqué cet hiver sous d'épaisses couches de vêtements, plus ou moins longues, mais toujours dans le même but : cacher ces grosses parties de moi que je déteste.

Quand je pense qu'il y a quelques années, mon seul souci était de vérifier l'état d'épilation de mes mollets et aisselles... Bien sûr je n'ai jamais été bien dans ma peau ; mais rarement aussi mal. Et j'appréhende ce printemps, et cet été de tout mon être.

J'appréhende les coups de vent qui font se lever le tee-shirt, les bourrelets bien moulés dans des tee-shirts de toute façon mal taillés, la bouée du ventre qui dessous ou dessus la ceinture du jean est moche, les bras, vus en photos, énormes, pas la peine de continuer...

Bref... Vive le printemps, la chaleur, mais vivement que je me sente mieux dans ma peau.

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mercredi 1 mars 2017

La cerise sur le gâteau

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Tous les jours , sur Instagram, c'est le même manège : je vois des photos, je les regarde, je double -clique, j'aime cet espace que je sélectionne et qui m'impressionne, m'inspire . Et puis il y a ces photos sur lesquelles je m'attarde, qui me font sauter de blog en sites, en blog, en photos... mais qui surtout me prennent aux tripes.

Aujourd'hui encore, l'envie de caresser un gros ventre, de partager un profil rond, de choisir une tenue de grossesse. Et cette boule dans la gorge. Et je ne vous parle pas de ce reflet dans le miroir, de ce ventre gros, mais vide.

Et cette voix raisonnable (raison, que je demande à chaque nouvelle lune, moi qui me trouve si déraisonnable, alors que...) qui me dit que c'est bien comme ça, que les enfants sont grands maintenant, autonomes, que c'est "pratique"... et alors ?! Ce serait la cerise sur mon gâteau.

Je cherche le mode d'emploi ; la façon de faire taire une envie omniprésente, étouffante, si peu raisonnable. Est-ce si égoïste de ne pas se sentir complète ? Je sais qu'avec le temps l'envie finira bien par passer, et puis la machine finira rouillée, de toute façon... mais à quel prix...

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mardi 17 janvier 2017

Louis

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Hier un petit garçon est décédé dans mon village.
Il s'appelait Louis, il avait 7 mois.
Il est mort chez sa nounou.

Je pense que cette nouvelle m'a bouleversée, en tant que mère, mais aussi en tant qu'assistante maternelle.
J'avais reçu longuement ses parents, et lui, en entretien lorsqu'ils cherchaient une assistante maternelle. Je me souviens avoir râlé de ne pas avoir été prévenue de leur décision de ne pas me choisir, alors que j'avais donné de mon temps pour leur expliquer plein de choses, l'avoir beaucoup regardé, lui.

Cela aurait pu se passer chez moi. Je ne m'en sors pas si mal.

Depuis ce matin, je n'ose imaginer la douleur des parents, la détresse de cette assistante maternelle... Et de tout ce qui va circuler dans ce petit village sur les circonstances...

Je suis triste aujourd'hui, profondément, de cet ordre des choses qui n'est pas. Et je béni le ciel d'avoir mes 3 enfants en bonne santé.

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mercredi 21 octobre 2015

Dire...

Dire que la clef était dans ce billet...
Dire que les vacances ont été reposantes et m'ont fait du bien est tellement loin de la réalité...
Dire que j'ai réattaqué reposée et sereine est tellement absurde...
Dire que ça a été aussi violent qu'une explosion... et une implosion... Simultanées.

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Je ne sais même pas si j'ai envie d'en parler... Depuis plus de 2 mois, je ne suis qu'un champ de ruine, et pour le moment, je me force. Aidée par la chimie savamment distillée, à essayer d'en faire quelque chose. L'envie n'y est pas vraiment.
De bulle de bonheur, il n'est plus question... Je cherche le chemin, je cherche des réponses, je cherche à réparer.
Aujourd'hui j'ai 6 ans, et j'essaye d'avoir envie d'avancer.

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mercredi 1 avril 2015

La boule de bonheur

Hier soir, avant de dormir, j'ai lu ça, un article qui m'a bouleversé, qui m'a fait pleurer et m'a fait prendre conscience que je vivais exactement ça : ma boule de bonheur a disparue.

Je ne suis pas malheureuse, mais je ne suis plus vraiment vraiment heureuse. Le truc qui dure. Le truc qui empêche que ta première pensée du matin soit "vivement mon quart de lexo"... A ça beaucoup de raisons. Il faudrait une sérieuse prise en main. Et j'avoue que j'aimerais ne pas avoir de décision à prendre, de choix à opérer. Que ça revienne à moi comme ça. Que l'Univers opère en ma faveur, qu'il advienne ce qu'il doit.

Mais que le bien. Les merdes, c'est bon, j'ai eu ma dose. Je sais que ça pourrait être pire, largement même. Mais mes épaules ne peuvent plus.

Je veux retrouver ma boule de bonheur. Je veux me réconcilier avec la petite Gaëlle, une petite voix me murmure que c'est la clef. Et le stage de danse de l'autre fois m'a conforté dans cette idée...

ballonsetoiles.jpg Source : Pinterest

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mardi 9 décembre 2014

...

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C'était tout à l'heure... Comme ça, ça m'est tombé dessus.
"Tu es enceinte ?" Tête complètement abasourdie
"Tu attends un petit, c'est ça ?"
"Euh... Non, je marche comme ça parce que je me suis cassé le pied"
"Ah merde ! Nan, mais moi aussi j'ai grossi, c'est chiant. Tu le prends pas mal, hein ?"

Donc ça n'avait rien à voir avec ma démarche. Non, bien sûr que je ne le prends pas mal. Je le prends même super bien. j'arrive à ravaler mes larmes depuis 45 min, donc c'est que ça va !
Non seulement j'ai grossi, mais en plus, c'est même pas pour une grossesse... C'est double peine là.
J'aimerais que ça suffise et que ça soit l'électrochoc qu'il me faut pour me ressaisir, mais je sais que même ça, ça ne suffira pas.
Je suis rentrée et j'ai bouffé 4 madeleines, pour le plaisir. Pour en rajouter.
Encore privée de zumba pour 5 semaines (donc 10 depuis fin août) j'ai raison de m'empiffrer, ça ne se verra quasi pas à la reprise. De toute façon, j'ai pris 10kgs depuis que j'ai commencé... 10 putain.

Là, j'ai juste envie de pouvoir hurler et pleurer tranquillement. Et accessoirement, disparaître.

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mardi 21 octobre 2014

Heureusement, il y avait la plage...

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J'ai poussé une grande inspiration en ravalant le torrent de larmes qui n'attendait que ça. J'ai pris sa main, parce que j'en avais besoin, en espérant qu'elle pensait que c'était pour elle. Lâche. Au bout de cet interminable couloir, la chambre 711, réanimation, St Nazaire. Maman.

Au milieu d'un lit plus petit que les machines qui l'entourent. Les cheveux hirsutes, un tuyau dans la bouche, un autre dans le nez, des perf', des bleus, des œdèmes, ses yeux.

Une émotion intense... Je n'ai jamais vu autant de choses passer dans un regard. Je n'avais peut être jamais pris le temps d'y faire vraiment attention. Je ne savais même pas encore que j'allais revoir ce même regard quelques heures plus tard. Mon Papouche... ♥

Le temps de la raconter un peu, ses filles, son chat. RTL... je crois que j'ai fini par trouver la station, la bonne. Et le soulagement dans ses yeux. Ses yeux... Plusieurs fois j'ai détourné le regard... Trop de choses, trop difficile à soutenir, trop de détresse. Et toutes ces choses qu'il faut deviner. Et sa maigreur.

"Le plus embêtant maintenant qu'elle est stable et en cours de régulation, c'est son état de dénutrition extrême" cette phrase ne m'avait pas assez préparée. Pendant plusieurs jours, quand je fermais les yeux, j'avais cette image qui venait automatiquement. Et ce respirateur. Quand on pense à la petite fille, puis l'ado et la femme "trop grosse" qu'elle a toujours été, qu'on envoyait faire des cures d'amaigrissement... Où est -elle passée ? Est ce que moi aussi je serai un jour beaucoup trop maigre ?...

Je suis revenue pleine de tourments, de questions, de remises en questions. Heureusement, il y avait la plage, les nuages, le vent, la bruine, les vagues. Et sa joie de vivre à elle, qui panse doucement les bleus. Elle ne doit même pas s'en douter. Samedi, le torrent sera là, mais maintenant, je sais. Avec un peu de chance, elle ne parlera plus qu'avec ses yeux. J'espère...

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mardi 14 octobre 2014

J'ai peur...

De la mort en général. On se connait peu elle et moi, et elle me charme autant qu'elle m'effraie.
J'ai peur de la croiser demain. J'ai peur des odeurs, des visions, des grosses machines pour respirer, des perfusions.
J'ai peur de sentir sa détresse. De ne savoir quoi faire, quoi dire...
J'ai peur de ne pas être à la hauteur.
Mais j'ai besoin d'aller la voir. Je veux qu'elle sache que malgré TOUT, je suis là et je m'inquiète. Que oui, je peux venir parce qu'elle en a besoin. Parce que jamais je n'ai plus voulu d'elle.
Pas la mort, de ma Maman, elles sont toutes proches là. J'espère juste que ce n'est pas son heure. On verra demain... En attendant, j'ai peur...

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