Aujourd'hui, il y a 7 ans, commençait une hospitalisation de 7 jours, pendant lesquels j'ai failli perdre ma dernière. Ma Bernique, ma Mirgue, ma Minouche. Elle était encore mon Evinrude.
Nous venions de passer des jours difficiles, on avait enchainé les RDV chez le médecins, les urgences, la kiné respi, re les urgences. Jusqu'à ce qu'après un dîner où je me suis "accordé" de la laisser pleurer un peu, je l'ai retrouvée bleue dans sa nacelle... Je crois que je m'en voudrais toute ma vie. Même si c'est humain, même si au fond je n'y suis pour rien.
Je me souviens du médecin me disant que je ferais mieux de venir par mes propres moyens, que ça serait plus rapide (à 3h du matin) qu'ils m'attendaient. Qu'ils l'attendaient. Et le brancard était là. Pendant tout ce trajet, je lui demandais de tenir bon, que nous allions vite arriver, que ça irait mieux, qu'elle allait pouvoir respirer. J'ai roulé vite, mais bien, en pleurant, en lui demandant de hurler, mais elle ne pouvait plus...
De la suite, je ne me souviens plus très bien. Je me souviens du soutient des amies. Je me souviens des repas seule, offerts par l’hôpital parce que j'allaitais. Je me souviens de l'adorable kiné que j'avais connu dans un autre contexte, via une passion commune. Je me souviens des 2 nuits où j'ai accepté de rentrer dormir 4h à la maison, de mes seins qui gouttaient tellement les tétées manquaient. Je me souviens de Tata Sophie qui n'a pas hésité à venir nous aider. De tous ces gens que je ne connaissais pas forcément et qui nous soutenaient.
Et je me souviens de cette angoisse. Des médecins pas rassurants. Et de comment j'allais faire si on la perdait...
Et puis elle a décidée d'être plus forte que la bronchio, que la coqueluche, que la surinfection pulmonaire... Et d'épater tout le monde. Je me souviens du médecin me disant "on a vraiment cru qu'on la perdait"...
Bref... Aujourd'hui elle est là et elle pète le feu ! Mais je comprends mieux pourquoi la disparition du petit Louis m'a tant affectée. Je me rends compte à quel point certaines dates sont gravées en nous.
J'en avais aussi parlé ici mais je n'arrive même pas à me relire...
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