Chez Bouboulette...

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J'avoue que je n'y suis pas allée de gaité de cœur. J'avoue aussi que j'avais quasiment sciemment zappé le RdV du mois dernier. Et j'avoue enfin que j'étais tellement en colère contre moi que j’espérais presque me faire engueuler...

Évidemment, au lieu de ça, ma nutri a été formidable ! J'ai commencé l'entretien en avouant que j'avais été victime d'un "burn-out régimesque"... Figurez-vous qu'elle ne connaissait pas l'expression ! Alors j'ai expliqué en long en large et en travers. Nous avons fini par conclure que c'était exactement ça qui c'était passé ! Elle a noté l'expression, j'ai dit que j'allais la déposer... Nan, mais allô quoi ? T'es une fille et tu connais pas le burn-out régimesque ?...

Breeeef !! Elle m'a gardé 3/4 d'heure, elle m'a demandé pourquoi j'étais revenue ; on a parlé de mes attentes, on a parlé restrictions cognitives, on a parlé de l'entourage ; on a parlé du côté psy, on a conclu que je savais, qu'on pouvait ne pas parler de ce qui fâche, tout en abordant des sujets importants aussi.

Et puis elle a dit qu'il fallait désormais bannir le mot "interdit" ; qu'on allait travailler sur mes sensations, retrouver la faim, la satiété... Et puis j'ai demandé à me peser. J'ai dit "je voulais savoir si j'avais le droit de me peser ?" (oué, dans la vraie vie, je demande toujours bien les choses, et je passe ma vie à m'excuser pour des trucs qui ne sont pas de ma faute...!) O_o "Mais bien sûr ! Plus d'interdit on a dit !" Alors j'ai su. +4 kgs. 2 de gras (miam, miam) et 2 de flotte. Donc elle m'a dit que ce n'était pas catastrophique, que l'eau allait vite partir, qu'elle ne comptait que +2. OUF.

Je suis sortie de là avec un poids en moins (<= mauvaise blague, on t'a dit +4 !) un papier, enfin 2. Un d'un exercice à faire pour la prochaine fois. Le second avec une réorganisation alimentaire, de la chronobiologie, un nouveau RdV, le projet d'apprendre à manger du chocolat ; et avec, je crois, l'envie d'arrêter de dire que je suis au régime (même si j'en parlerais toujours ici).

Ben j'aurais mieux fait de me taire... Je savais en publiant ce billet que je venais de lui redonner une place, une importance qu'elle ne méritait pas ; que je n'aurais pas du lui donner.

Mais le réaliser, c'était trop tard. Le bilan mitigé des 4 mois était aussi dû au retour en force de Madame Boulimie dans ma vie. Au départ, elle était presque mignonne... Juste les ouik', juste un peu trop, elle ne m'emmerdait jamais trop en journée, même si je savais qu'elle ne me quittait pas.

Et puis après le RDV ça a été le début de la fin, de la faim.

Ou comment recommencer les engloutissements. La bouffe-doudou, réconfort, apaisante, chiennasse oui ! Connasse, j'en ai plein des gros mots ! En fait, celle à qui j'en veux le plus, c'est moi. De ne pas avoir eu le courage de résister. Mais après avoir passé 4 mois à lutter, il ne lui a pas fallu insister beaucoup pour m'avoir. Je ne sais pas si je dois considérer que c'est un manque de volonté de ma part, je ne sais même pas dans quelle mesure je suis maîtresse de tout ça.

Et c'est ça qui est désespérant. J'ai déjà fait une thérapie comportementaliste pour ça, j'ai les clefs en main. Mais aujourd'hui, la donne a changé, il me semble que d'autres paramètres sont à prendre en compte. Je crois qu'il y a pas mal de choses sur lesquelles il faudrait que j'accepte de travailler. Mais où trouver le courage ? Est ce que j'ai vraiment envie de remuer tout ça ?...

Je sauve un peu l'honneur après 2 semaines de boulimie intensive en n'ayant repris qu'un kilo. Mais ça fait lourd sur la balance malgré tout, sur MA balance... Je vous invite à lire ce billet si vous y arrivez... J'ai lu en diagonale, parce que c'est vrai, parce que c'est ça, et que oui, j'aurais pu écrire des phrases toutes similaires... Et que ça me fout mal au bide. Je m'allumerais bien une clope là... Mais pour ça, j'ai encore 2 sous de volonté.... <= vous le voyez vous aussi le positif ?

Sur ce, pour ceux qui ne savaient pas que ça existe... Je les ai découvert récemment...

Je l'ai déjà dit, je suis boulimique... Alors le grand défi quand je suis au régime, c'est de faire face à ce trouble alimentaire, réussir à gérer les jours avec et les jours sans, mais surtout, vu la frustration que régimer entraîne, faire face aux crises quand elles surgissent. Et cela va bientôt faire 3 mois que j'ai commencé.

Les 1o premiers jours, ça a été très compliqué... Le manque de sucre était vraiment intense, je l'ai vécu comme un sevrage, la même chose que d'arrêter de fumer. Je sentais le tsunami que représente une crise gronder, arriver, monter en moi... A moi d'y trouver une parade, m'occuper les mains et la tête, surtout ne pas succomber... Et puis c'est passé.

J'ai drôlement appréhendé les fêtes. Non pas que nous ayons abusé, mais quoique je mange, ce n'était pas hyper pro, et j'avais peur d'à chaque fois, retomber dans le sevrage de sucre. Mais en fait, les écarts que je me suis autorisés pendant les fêtes ont palliés aux frustrations, et ça m'a fait tellement plaisir de 1) manger comme tout le monde et 2) me faire plaisir, que j'ai repris l'hyperprotéïné avec plaisir.

Photo trouvée sur Pinterest.

Et puis, je suis un peu dans une période de transition là... A 1kg de mon objectif, mon RDV avec la nutritionniste qui a été décalé (pour cause de mauvaise organisation) ça fait plus d'un mois que je ne l'ai pas vu, ma motivation connait des hauts et des bas... Et hier après-midi, ça a vraiment été très compliqué... Une contrariée le matin, et j'ai su que ça allait être difficile. D'autant plus que je devais faire les courses, et en bonne boulimique organisée, j'ai évidemment acheté de quoi pallier à mes envies... Et plus la journée avançait, plus ça montait, j'ai vaguement essayé de faire la sourde oreille ; j'ai mangé un déjeuner qui me faisait plaisir ; mais au moment de prendre un dessert, la crise a déferlé.

Il me fallait du sucré, du chocolat, il me fallait manger vite et beaucoup, et surtout ne plus penser. Mais je ne voulais pas craquer, alors je me suis assise... J'ai déjà décidé de ne pas prendre de dessert. Et de sortir mon repassage (pour l'occupation des mains), de mettre un film (pour l'occupation de la tête) et une fois tout prêt, j'ai sorti du placard à goûters toutes les choses qui me rendaient hystérique au moment où je faisais tout ça. J'ai préparé tout ce que je me sentais capable d'engloutir. Et c'était monumental.

J'ai allumé mon fer à repasser, j'ai lancé le film et je me suis posé 2 min. Je me suis parié que je pouvais tenir 1/2h de repassage sans toucher à tout ce que j'avais préparé. Et puis j'ai mangé une barre hyper-pro et j'ai commencé à repasser. Et puis j'en ai parlé, j'ai dit que j'étais sur le point de craquer... et j'ai eu honte de moi. Alors j'ai repassé et regardé le film. Et puis j'ai rangé tout ce que j'avais sorti sur la table, et j'ai fini tout le repassage.

Et j'ai réalisé que j'avais réussi à endiguer cette crise... Première fois de ma vie je crois. Une de cette force là en tout cas... Une de celle qui fait mal physiquement tellement l'envie est forte. Et j'ai été super fière de moi ! J'ai même goûté normalement après, avec les poussins qui mangeaient un des truc préparé pour ma crise... Je peux le faire. J'en ai la volonté, j'en suis capable !

Je ne dis pas que j'y arriverais toujours (l'envie de crado n'est toujours pas passée par contre...!) mais la fierté d'y être parvenue aujourd'hui me donne donne quand même bon espoir !

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Photo trouvée là.

J'entends pas mal ça ces derniers temps... Alors ça me fait sourire, ça me fait plaisir ! Ce qui est surprenant, après plus de 6 semaines d'hyperprotéïné, c'est que je n'ai perdu 'que' 4 kgs, donc ce n'est pas tant que ça.

Alors oui, je ne le fais pas dans sa version la plus stricte, donc c'est normal. Ce qui est surprenant, c'est que mon corps a su immédiatement où aller chercher le surplus, et a puisé exactement là où je le voulais.

Et oui, il ne me reste que 3 kgs à perdre si je veux atteindre mon objectif, mais ce qui me surprend aujourd'hui, c'est que mon corps me plaît. Et je n'ai même pas envie de mettre des guillemets !

Le bilan est carrément positif, même si... Évidement, je n'aime toujours pas mon ventre, mais je crois que la femme indulgente que je tente d'être a compris que plutôt que de batailler, peut être fallait-il envisager l'acceptation ? Il a toujours été dodu, même petite à la danse, je devais faire beaucoup d'efforts pour qu'il soit plat 'comme les autres'... Alors peut être que lui et moi devons nous accepter tels que nous sommes ? On verra si je le peux !

Et sinon... ben je re-rentre dans des pantalons d'avant grossesseS ! Truc de dingue ! Et je suis en passe de changer de bonnet de soutient-gorge, alors là, ça relève du miracle absolu puisque... ça ne s'est JAMAIS passé dans ce sens là !!

Donc oui, mon corps là me plaît, alors je suis beaucoup moins dure avec moi, et même si le chemin vers l'acceptation est encore long, disons que vues comme ça, les restrictions alimentaires sont moins difficiles à accepter !

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... pas pris beaucoup de photos...
... eu le bide retourné de stress...
... pris des billets de train pour prendre l'air et câliner.
... réalisé que j'avais perdu 3 kgs :)
... adoré réentendre Calo chanter 'je t'emmène où je t'aime, là où la vie ne fait plus peur...'
... écouté beaucoup de musique.
... pas mal rigolé !
... eu envie de marcher sur mes plages bretonnes préférées...

Bref, une semaine mi-figue, mi-raisin...
Bon dimanche !

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